Visuallys

Pour un langage visuel de la santé mentale : explorer le pouvoir de l’image pour modifier les représentations sociales.
Accéder à la banque d’images Visuallys
VISUALLYS, première banque d’images en santé mentale au Canada, est maintenant dévoilée et accessible à toutes et tous ici : visuallys.uqam.ca
À propos
Visuallys est un projet interuniversitaire de recherche partenariale impliquant des chercheuses et chercheurs de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) et de l’Université Laval, ainsi que quatre organismes partenaires : l’Association québécoise de prévention du suicide, l’organisme Relief – le chemin de la santé mentale, l’Ordre des psychologues du Québec et le journal Le Devoir.
Le projet est financé par le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) du Canada à hauteur de 199 478 $, dans le cadre du concours 2021 des subventions de développement de partenariat.

Résumé
L’objectif général de cette étude est de modifier et d’améliorer la représentation et la compréhension des questions de santé mentale dans l’esprit du grand public par la création d’un langage visuel original et subtil, capable d’influencer positivement les émotions et les jugements des individus et des communautés. Par langage visuel, on entend un ensemble cohérent d’images créées en respectant un certain nombre de principes et de valeurs. Par images, on entend des dispositifs visuels où domine un contenu non-textuel (photographies, illustrations, dessins, affiches, films d’animation, récits vidéo, etc.).
Les représentations sociales des maladies mentales évoluent lentement. Même si les esprits ont changé depuis le milieu du XXe siècle, les croyances négatives, les préjugés, l’incompréhension et l’ignorance à l’égard des maladies mentales demeurent importants (dans toutes les classes sociales). La littératie en santé mentale des populations est encore faible, et la stigmatisation est un véritable frein à son développement, ce qui tient principalement aux représentations sociales. Communiquer sur les questions de santé mentale est donc essentiel pour faire connaître les faits, favoriser les prises de conscience, encourager les attitudes positives.
Toutefois, dans les initiatives de communication existantes, les questions de santé mentale sont le plus souvent formulées, expliquées et communiquées par des moyens essentiellement textuels. Les images sont pourtant une porte d’entrée plus intuitive pour aborder des sujets complexes. L’image véhicule des émotions et nos jugements sont inséparables de celles-ci. Il est donc essentiel d’explorer le potentiel de l’image et du langage visuel en santé mentale.
Notre hypothèse est que le déficit visuel en santé mentale contribue directement à entretenir l’opacité sur ces questions et nourrit chez les populations une véritable carence symbolique directement impliquée dans la stigmatisation. L’originalité du projet, c’est de développer une approche visuelle subtile en santé mentale, loin de la pauvreté et superficialité de l’offre actuelle, qui verse trop souvent dans les clichés et les stéréotypes, véhiculant auprès du public des émotions simplifiées et peu reconnaissables. Pour améliorer l’accès aux soins, il faut agir aussi en amont sur les représentations, les émotions, et l’imaginaire. Un tel projet vise à agir sur l’imaginaire par les images.
Objectifs de recherche
- Le premier objectif vise à étudier les différents langages visuels de la santé mentale au Canada depuis le début de la désinstitutionnalisation psychiatrique au milieu du XXe siècle.
- Le second objectif vise à co-créer avec les organismes partenaires et des personnes vivant avec des difficultés de santé mentale un langage visuel de la santé mentale original et subtil grâce à une approche de recherche-création en design graphique.
- Le troisième objectif vise à évaluer l’impact du langage visuel créé sur la représentation et la compréhension des questions de santé mentale, tant chez les personnes vivant avec un trouble de santé mentale que celles qui ne sont affectées par aucun trouble, grâce une méthode d’essai randomisé contrôlé.
Équipe de recherche
Chercheur principal
- Stéphane Vial, UQAM, École de design, titulaire
Cochercheur·e·s et collaborateurs·rices
Université du Québec à Montréal (UQAM)
- Janice Nadeau, École de design
Université du Québec en Outaouais (UQO)
- Valérie Yobé, École des arts et culture (ÉdAC)
Université Laval
- Maude Bouchard, École de design
- Simon Coulombe, Relations industrielles
- Louise Paradis, École de design
- Sylvie Pouliot, École de design
- Marie-Josée Saint-Pierre, École de design
Organismes partenaires
- Association québécoise de prévention du suicide
- Relief – le chemin de la santé mentale
- Ordre des psychologues du Québec
- Le Devoir
Collaborateurs externes
- Étienne Mineur, studio Volumique (Paris, France)
- Johana Monthuy-Blanc, Université du Québec à Trois-Rivières, CR-IUSMM